Alouettes de Montréal

Les Alouettes dominent le Rouge et Noir

Agence QMI / Jonathan Guay 

Publié | Mis à jour

Le quart-arrière Kevin Glenn était tout sourire dans le vestiaire des Alouettes de Montréal après la rencontre. Et avec raison.

Si la barre n’était pas très haute, il faut reconnaître que l’offensive montréalaise a surpassé de beaucoup les attentes.

Bon dernier au chapitre de la moyenne de points marqués (18,6) par match avant le début de la rencontre, personne n’aurait prédit que les Oiseaux allaient franchir la ligne des buts à six reprises dans ce gain de 43-19 contre le puissant Rouge et Noir d’Ottawa à la Place TD.

«On a joué un excellent match ce soir [vendredi], a reconnu l’entraîneur-chef Jim Popp après la rencontre. Nos joueurs se sont battus et ils ont tout donné. On était acculé au pied du mur. C’est une grosse victoire pour nous. Ce sera peut-être un match pivot si on parvient à gagner les semaines suivantes.»

Si Glenn était la personne à pointer du doigt la semaine passée, il peut s’attendre à recevoir des fleurs cette fois-ci. Le vétéran a joué du football inspiré, lançant pas moins de cinq passes de touché, dont trois en première demie.

Au final, l’offensive montréalaise a fait ce qu’une offensive doit faire: tirer avantage de bonnes positions de terrain, ne pas se tirer dans le pied avec des pénalités inutiles et ne pas commettre de revirement. Bref, elle a appliqué la recette au pied de la lettre.

C’est une victoire qui fera le plus grand bien à l’organisation montréalaise, d’autant plus qu’Ottawa est un rival de section. C’est d’ailleurs un premier gain contre un adversaire de l’Est pour les Alouettes.

Carter s’amuse aussi

Les yeux étaient évidemment rivés sur Duron Carter, qui est désormais persona non grata à Ottawa depuis les événements du 30 juin dernier, alors qu’il avait bousculé l’entraîneur-chef Rick Campbell.

Après un début de rencontre timide, Carter a jeté une douche froide sur les partisans.

Après s’être défait de son demi défensif – Ottawa a contesté en stipulant que Carter avait commis de l’obstruction – le numéro 89 a accepté le relais de Glenn et a décampé sur 67 verges jusque dans la zone payante.

On pouvait entendre une mouche volée dans les gradins.

«Je suis sûr que je me suis fait de nouveaux partisans à Ottawa!, a lancé Carter avec sarcasme. Les partisans étaient très cool avec moi. Même s’ils me lancent des bêtises, je vois ça comme une sorte de support.»

Carter en a rajouté une couche au quatrième quart avec une deuxième réussite sur une distance de 31 verges.

Il a terminé sa soirée de travail avec cinq réceptions pour 126 verges et deux touchés.

Jeu de la semaine

Alors qu’on croyait que les Alouettes allaient retraiter au vestiaire avec une avance de 23 à 9 à la mi-temps, le quart Henry Burris en a décidé autrement.

Avec une seconde à égrainer au cadran, Burris, n’ayant rien à perdre, a lancé une «grenade» dans la zone des buts, qui était attendue par une marée de joueurs des deux équipes.

Après quelques jongleries, le ballon ovale s’est finalement retrouvé dans les mains du receveur Ernest Jackson, soulevant l’hystérie dans les gradins.

Vous pouvez être assurés que ce jeu jouera en boucle dans les bulletins de sports au courant de la semaine.