Contre toute attente, l’équipe canadienne, constituée d’Émilie Fournel, Andréanne Langlois, KC Fraser et Genevieve Orton, s’est qualifiée vendredi pour la finale en K-4 500 mètres aux Jeux olympiques de Rio.
Les représentantes de l’unifolié ont terminé deuxièmes vendredi, ex æquo avec les Britanniques, lors de la deuxième demi-finale, avec un chrono de 1 min 36,254 s, derrière l’embarcation allemande, première en vertu d’un temps de 1 min 34,710.
Dans l’autre confrontation, la Nouvelle-Zélande a été la plus rapide (1 min 34,778) devant l’Ukraine (1 min 35,512) et le Danemark (1 min 36,302).
La Hongrie et le Bélarus compléteront le plateau à l’occasion de la finale qui sera présentée samedi matin à 8 h 47, heure du Québec.
Des larmes à la... joie
Fournel a vécu une grande déception mercredi en ratant sa qualification pour la finale en K-1 500 mètres.
C’est avec beaucoup d’émotion qu’elle avait livré ses impressions aux journalistes après cet échec.
Mais les larmes ont fait place vendredi à la joie et à un large sourire.
«On n’avait rien à perdre, a expliqué l’athlète de 29 ans originaire de Lachine. On s’est dit que celles qui démontreraient le plus de cran allaient réussir. Et pourquoi pas nous?
«Par contre, quand nous avons franchi la ligne, je n’avais aucune idée si on était qualifiées, pour enfin réaliser, quelques instants plus tard, que c’était fait», a indiqué celle qui en est à ses troisièmes Jeux olympiques.
Les filles n’ont pas caché leur étonnement après leur parcours.
Si elles sont habituées à courir sur cette distance en équipe, les Jeux de Rio représentaient leur toute première épreuve ensemble.
Une finale pour le bébé
À part deux jours d’entraînement en juillet à Lac-Beauport, les quatre Canadiennes ne s’étaient jamais retrouvées à bord du même bateau.
«On ne se le cachera pas, a renchéri Langlois, on ne s’y attendait pas. Nous nous étions toutes concentrées sur nos épreuves individuelles avant tout.
«On s’est dit, avant la course, qu’il fallait avoir du plaisir. L’énergie était palpable et nous voilà en finale, c’est extraordinaire. On a tout donné.»
Langlois, à sa toute première expérience olympique, avait elle aussi perdu tout espoir de participer à la finale du K-1 200 m à la suite de son élimination lundi en demi-finale.
«Je suis le bébé de l’équipe, a dit Langlois, 23 ans, originaire de Trois-Rivières. Ç’a été facile pour moi de suivre le rythme de mes coéquipières.»
«C’est venu tout seul et je suis fière d’avoir fait ma part.»
Il n’y a pas d’âge pour se doper: le Moldave Serghei Tarnovschi a été forcé de remettre la médaille de bronze qu’il avait remportée mardi dans l’épreuve du C1 1000 mètres. La Fédération internationale de canoë a suspendu l’athlète de 19 ans vendredi après un contrôle antidopage anormal effectué avant les Jeux de Rio.
Classé quatrième, le Russe Ilia Shtokalov est le nouveau récipiendaire de la médaille. Tarnovschi a aussi été exclu de la course en tandem du C2 1000 m, qu’il devait disputer vendredi avec son frère.