Le nageur américain Ryan Lochte et son coéquipier James Feigen ont été inculpés pour fausse déclaration, jeudi à Rio, en lien avec des actes de vandalisme qu’ils auraient tenté de dissimuler aux autorités policières avec une fausse histoire de vol à main armée.
C’est du moins ce qu’a indiqué la chaîne brésilienne Globo News en début de soirée. Toutefois, Lochte pourrait éviter la justice sud-américaine, car il est déjà rentré aux États-Unis.
Pour sa part, Feigen se trouve encore à Rio et son passeport a été confisqué. Deux de ses coéquipiers, Jack Conger et Gunnar Bentz, sont également dans la mire des autorités, puisqu’ils ont été expulsés mercredi de l’avion devant les ramener dans leur pays afin de répondre aux questions des enquêteurs.
Peu après, un journaliste du quotidien L.A. Times a indiqué que la police brésilienne niait avoir inculpé des nageurs.
Rio police say none of the swimmers in the Ryan Lochte case have been indicted, contrary to published reports. #Rio2016
— Nathan Fenno (@nathanfenno) 18 août 2016
Le quatuor d’Américains attire l’attention depuis dimanche, jour où les médias ont rapporté que Lochte avait été menacé de mort par de faux policiers lui ayant placé une arme à feu au visage près d’un taxi stationné à une station-service, pour ensuite s’enfuir avec de l’argent et des objets appartenant aux nageurs.
Or, ceux-ci auraient en réalité trop fêté, aux dires de la police de Rio qui, avec une séquence vidéo comme preuve, aurait constaté certaines contradictions dans le témoignage de ses interlocuteurs. Elle a affirmé que le groupe avait endommagé la salle de bain d'une station-service, défonçant notamment la porte de la pièce en question et urinant à divers endroits de l’établissement.
Selon le quotidien «New York Times», des agents de sécurité auraient appelé la police et voyant que les fautifs étaient sur le point de quitter les lieux, l’un des surveillants aurait braqué une arme sur Lochte. Les autorités ont déclaré que les athlètes n’avaient donc pas été volés.
Un témoin ayant traduit les propos du propriétaire pour les nageurs a affirmé que l’homme d’affaires avait demandé un montant d’argent pour les dommages causés. Les Américains auraient accepté.
Un gros party
Lochte et ses comparses revenaient d’une fête au Club France et se dirigeaient au Village olympique au terme d’une soirée bien arrosée.
Aussi, la mère du médaillé d’or au relais du 4 X 200 mètres style libre avait mentionné que son fils s’en allait rejoindre un concurrent brésilien Thiago Pereira lors de cette soirée controversée et qu’il avait été volé.
Cette «mésaventure» avait incité le porte-parole du comité organisateur des Jeux de Rio, Mario Andrada, à présenter ses excuses aux «personnes lésées».
De son côté, le porte-parole du Comité international olympique, Mark Adams, avait nié l’histoire.
Les représentants de la justice brésilienne ont refusé d’expliquer davantage leurs intentions dans ce dossier qui pourrait aboutir à un procès et à une peine d’emprisonnement.