À ses premiers Jeux olympiques, Andréanne Langlois n’est pas parvenue à se qualifier pour la finale du K-1 200 qui sera présentée mardi au Bassin du stade Lagoa.
La kayakiste de 23 ans avait pourtant bien amorcé son parcours en début de matinée lundi, en assurant sa place en demi-finale.
«Honnêtement, je suis un peu déçue de ma performance», a-t-elle expliqué en entrevue au «Journal de Montréal.
«Autant j’étais plus en contrôle de la situation lors de ma première course, autant je me cherchais dans la deuxième.»
En préliminaires, la Trifluvienne qui s’entraîne à Lac-Beauport a inscrit un temps de 40,956 secondes pour terminer au troisième rang dans sa vague, à 69 centièmes de la gagnante, la Polonaise Marta Walczykiewick.
Sa performance lui a valu la 8e position parmi les 28 engagées.
Cinquième dans son groupe
En demi-finale, elle a fait stopper le chrono à 41,35 s, ce qui ne lui a valu que la cinquième place dans son groupe.
«J’ai travaillé sur certains points techniques qui n’ont pas fonctionné en demi-finale, a-t-elle indiqué. Je n’ai tout simplement pas bien géré ma course.
«Le 200 mètres est ainsi fait. Ça va ou ne va pas. J’avoue que ce n’était pas ma meilleure course. Ça me fait de la peine. Ça n’a pas été comme je l’avais voulu.»
Objectif Tokyo
Après un entraînement fructueux l’hiver dernier en Floride, Langlois a appris au début de juin sa sélection au sein de la délégation canadienne à Rio.
Elle a fait ses classes aux Championnats du monde juniors avant de rejoindre l’élite de la spécialité.
«Ça va beaucoup plus vite aux Jeux olympiques, relate-t-elle. C’est sûr que je pensais surtout à Tokyo dans quatre ans, mais tout s’est passé rapidement et on m’a choisie.
«Disons que Rio a été un bon apprentissage.
«Je constate qu’il y a une grosse différence. Le niveau de stress est beaucoup plus élevé aux Jeux.
«Nous, on n’est pas des joueurs de hockey ou de tennis. On fait du sport amateur et pas beaucoup de monde nous suit.
«Ici, c’est le contraire. On a la chance de voir les journalistes s’intéresser à notre cause. Or, plus de médias signifie plus de nervosité.
«On veut tellement prouver à nos parents, à nos amis et à notre pays qu’on peut bien faire.
«On se dévoue corps et âme pour faire une place au kayak.»
Dans quatre ans, Langlois sera indéniablement un des grands espoirs de médaille au Japon.
En plus de participer à la finale B mardi (cette course de consolation déterminera sa position finale en K-1 200 au classement général), elle retrouvera trois de ses compatriotes, dont la Québécoise Émilie Fournel, pour la course préliminaire du K-4500 m prévue vendredi.