Difficile de devoir répéter la même rengaine soir après soir lorsque les défaites se succèdent.
Dimanche, dans le vestiaire des visiteurs du United Center, les visages étaient longs. Rien de nouveau. Cependant, le ton pratiquement inaudible de certains joueurs du Canadien de Montréal trahissait un sentiment d’«écoeurantite».
Un état d’esprit des plus compréhensibles au sein d’une troupe qui n’a remporté que quatre de ses 20 derniers matchs.
«Il y a des moments, au cours de la rencontre, où nous étions trop lents à nous rendre à la rondelle. Nous leur avons donné beaucoup trop d’espace et de temps de réaction. Face à une équipe aussi talentueuse que les Blackhawks [de Chicago], c’est à éviter», a lancé Max Pacioretty.
À quelques pas de lui, Brendan Gallagher abondait dans le même sens.
«Nous savions que ce serait tout un défi d’affronter les Blackhawks chez eux. Leur niveau de confiance est si élevé qu’il faut jouer un match quasi parfait pour espérer les battre. Aujourd’hui [dimanche], notre jeu n’était pas à leur niveau», a déclaré l’Albertain.
Une séquence ratée
Le capitaine du Canadien a indiqué que ses coéquipiers et lui croyaient dès le départ que le deuxième but n’aurait pas dû être accordé. Cependant, dans leur esprit, il n’était pas question d’un hors-jeu.
«Nous nous sommes tous mis à crier sur le banc, car nous pensions qu’il y avait trop de joueurs sur la glace du côté des Blackhawks», a raconté Pacioretty.
Voilà ce qui explique peut-être pourquoi les entraîneurs du Canadien ont raté la possibilité de demander une révision.
Dommage, car ce but et le suivant, où le juge de lignes aurait dû appeler un dégagement refusé, ont sans contredit changé quelque peu l’allure de la partie.
«On aurait été en meilleure position pour amorcer la troisième période», a convenu Michel Therrien.
De bonnes choses
De plus en plus remis en question par les partisans, Therrien assure qu’il n’est pas à court de solutions.
«On fait beaucoup de bonnes choses. Le match de ce soir est très difficile à juger en raison d’un paquet de facteurs», a assuré l’entraîneur-chef du CH.
Là-dessus, Therrien n’a pas tort. Affronter deux fois les Blackhawks et une fois les Blues de St. Louis en l’espace de quatre jours, c’est une lourde commande. Même s’il n’a récolté qu’un point sur six au cours de ces trois matchs, son
groupe a chèrement vendu sa peau dans deux de ces trois rencontres.
Dans une séquence creuse qui ne semble pas vouloir se terminer, il devient sans doute de plus en plus difficile de garder le moral.
«C’est important de conserver notre esprit de groupe. On va s’en sortir. Ça prend plus de temps que nous l’aurions souhaité, mais nous allons nous en sortir», a soutenu Gallagher.