Alain Vigneault et Henrik Lundqvist disaient avant le sixième match de la finale de l’Association de l'Est qu’ils ne regardaient pas le passé, se concentrant uniquement sur le moment présent. S’ils font abstraction des récents résultats, les Rangers de New York ont la conviction qu’ils peuvent gagner les gros matchs.
À égalité 3-3 dans cette imprévisible série contre le Lightning de Tampa Bay, ils chercheront à obtenir leur billet pour la finale de la Coupe Stanley, vendredi, sur la glace du mythique Madison Square Garden.
«Les gars ne paniquent pas dans cette chambre et ça commence avec les vétérans, a mentionné le défenseur Dan Boyle quelques minutes après la victoire de 7-3 lors de la sixième rencontre à Tampa. Ça devient contagieux. Nous voulons poursuivre l’aventure.»
L’un des bons vétérans dans le vestiaire des «Blue Shirts» a pour nom Henrik Lundqvist. Depuis 2012, le gardien suédois est pratiquement invincible quand son équipe fait face à l’élimination. Il affiche un dossier de 15-3, une moyenne de 1,47 et un taux d’efficacité de ,954.
Le «Roi Henrik» a d’ailleurs signé des victoires à ses six derniers départs lors d’un septième duel.
«C’est impossible de trouver un meilleur scénario qu’une septième rencontre, a souligné Lundqvist. C’est réellement le meilleur sentiment possible. Même si tu ressens beaucoup d’adrénaline et de pression et que la nervosité te frappera, tu dois trouver une façon d’aimer un tel match.»
Âgé de 38 ans et à sa 16e saison dans la Ligue nationale, Boyle a rappelé une règle d’or en séries.
«Tu ne peux pas atteindre la finale de la Coupe Stanley et espérer la gagner sans un bon gardien, a dit celui disputant sa première campagne avec les Rangers. Hank est tout simplement incroyable. Il sort toujours de gros matchs quand nous faisons face à l’élimination. »
Profiter de la foule
Historiquement, les Rangers n’ont jamais perdu un septième affrontement au Madison Square Garden. Il y a eu sept fois des rencontres numéro 7 à Manhattan et les sept fois, les favoris de la foule l’ont emporté.
«C’est pour cette raison qu’on voulait finir le plus haut possible au classement, a affirmé Boyle. Nous avons gagné le trophée des Présidents et nous jouerons maintenant un septième match dans notre édifice. Je m’attends à une ambiance électrique.»
«Nos partisans méritaient de voir un septième match au Madison Square Garden, a renchéri le héros offensif de la dernière rencontre, Derick Brassard. Ils sont très passionnés et nous voudrons utiliser leur énergie.»
Sans pression
Depuis le début des séries, les Rangers ont remporté leurs quatre parties quand ils faisaient face à l’élimination. Au deuxième tour, ils ont effacé un retard de 3-1 contre les Capitals de Washington pour finalement l’emporter en sept.
«C’est peut-être étrange à dire, mais nous ne ressentons pas de pression quand nous jouons pour notre survie, a expliqué Brassard. Il règne une belle confiance. Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose de jouer sans aucune nervosité, mais nous trouvons une façon de gagner les gros matchs.»
Si les chiffres semblent favoriser les Rangers, il y a une statistique beaucoup plus récente qui penche du côté du Lightning. Dans cette série, les hommes de Jon Cooper ont gagné deux des trois joutes au MSG.
«J’espère que nous renverserons cette tendance», a simplement répliqué Boyle, très conscient de cette statistique.