Le Lightning de Tampa Bay n’est pas sans savoir que les Rangers de New York n’ont jamais perdu un match ultime au Madison Square Garden. Depuis deux jours, tout le monde se fait un plaisir de lui rappeler.
«Je suppose que ça veut dire qu’ils sont dus pour en perdre une, n’est-ce pas?», a lancé l'attaquant Alex Killorn lors d’une conférence téléphonique, mercredi.
«Cette fiche de 7-0 n’a pas été acquise contre nous, a fait remarquer l'entraîneur-chef Jon Cooper sur le même sujet. Tout ça est du passé. C’est comme les six premiers affrontements de l’actuelle série. Quand on y pense bien, veulent-ils dire quelque chose aujourd’hui? Vraiment pas. C’est maintenant la série d’un seul match.»
Le Lightning est également bien au fait que les Rangers refusent toujours de mourir. Ils savent que depuis les séries de l’an dernier, ils affichent un dossier de 9-1 en situation d’élimination.
«Les Rangers ont fait la preuve qu’ils jouent très bien lorsque leur dos est acculé au mur. Mais, à l’inverse, nous savons que nous sommes capables de rebondir après une mauvaise performance», a rappelé Killorn.
Expérience du premier tour
En effet, la formation floridienne a subi deux revers consécutifs une seule fois depuis le début des présentes séries éliminatoires. C’était lors des quatrième et cinquième duels face au Canadien de Montréal.
Si les joueurs des Rangers ont beaucoup d'expérience en match ultime, leurs rivaux n’arrivent pas avec un bagage vide. Au premier tour, ils ont vaincu les Red Wings de Detroit en sept rencontres après avoir tiré de l’arrière 3-2 dans leur confrontation.
«Pour plusieurs joueurs dans ce vestiaire, il s’agissait d’une première expérience en match décisif dans la Ligue nationale. En plus, on avait le dos au mur à compter du sixième match, a rappelé le défenseur Victor Hedman. Il a fallu remporter cette rencontre à Detroit pour provoquer une septième partie. La façon dont nous avions joué ces deux joutes nous a permis d'en apprendre beaucoup sur la manière de faire pour espérer connaître du succès.»
Pari accepté
Le grand défenseur suédois est l’un des deux seuls membres de l’équipe du Lightning ayant vécu l’amertume en 2011. Tampa Bay avait perdu la finale de l’Association de l’Est en sept rencontres.
«Ça fait déjà quatre ans. J’en étais à ma deuxième saison dans le circuit. À l’époque, je croyais pouvoir atteindre cette étape tous les ans, s’est-il souvenu. Avec les années, tu comprends que la parité dans cette ligue est très élevée, qu’il y a beaucoup de bonnes équipes.»
Et, dans moins de 48 heures, Hedman et ses copains pourraient faire partie de l’une des deux meilleures formations du groupe.
«Nous sommes prêts pour ce défi et nous sommes très excités. Si, en début de série, on nous avait offert de disputer un septième match avec une place en finale de la Coupe Stanley à l’enjeu, on aurait pris le pari.»
À eux, maintenant, de le gagner.