Tyler Johnson semblait encore flotter sur un nuage lorsqu’il s’est présenté sur le podium une vingtaine de minutes après cette soirée de trois buts, lundi.
Toutefois, même si le mérite lui revient entièrement, Johnson a refusé de prendre tout le crédit pour ses succès.
«J’ai de la chance. Je joue au sein d’une bonne équipe, sur un bon trio. Mes coéquipiers trouvent toujours une façon de me repérer sur la glace. Comme ce fut le cas ce soir», a indiqué le jeune homme.
L’athlète de 24 ans a poursuivi son laïus en faisant référence à toutes les embûches qu’il a dû franchir pour atteindre la LNH.
«Je vis un rêve. Chaque matin, je me lève et je me considère chanceux de me trouver où je suis en ce moment, a-t-il lancé. À chaque match, je veux donner le meilleur de moi pour ma famille. Ils ont tellement fait de sacrifices pour moi.»
Un exemple pour les deux équipes
À plusieurs égards, l’attaquant de 5 pieds 8 pouces sert d’exemple à ses coéquipiers. Son entraîneur n’a pas manqué de le souligner de nouveau.
«Plus l’enjeu du match est grand, mieux il joue. Il a porté l’équipe sur son dos et nous l’avons suivi», a louangé Jon Cooper.
«La victoire lui colle à la peau. Il s’agit de visiter la maison de son enfance pour le constater. La maison est décorée avec les trophées qu’il a gagné: la coupe Memorial, la coupe Calder, le Championnat mondial junior...»
Même Alain Vigneault a eu de bons mots pour l’attaquant du Lightning. Il espère que ces hommes tireront des leçons en le regardant jouer.
«Il a assurément amené son jeu à un autre niveau ce soir. On a besoin que nos meilleurs joueurs fassent la même chose», a déclaré l’entraîneur des Rangers.
Une performance gênante
Les Rangers n’avaient pas accordé six buts lors d’un match éliminatoire depuis les sept marqués par le Canadien lors de la cinquième rencontre de la finale d’association de l’an dernier.
Dans le vestiaire des Rangers, on semblait plutôt embarrassé par cette difficile sortie.
«C’est gênant, a lancé Ryan McDonagh, sans détour. Il y a beaucoup de choses que j’aimerais dire présentement, mais les paroles ne changeront rien.»
«Nous sommes mieux de réaliser et comprendre rapidement que ces punitions stupides égoïstes vont nous coûter très cher contre cette équipe», a ajouté le capitaine des Rangers.
Mea culpa de St-Louis
Directement responsable du premier but du match, Martin St-Louis s’en voulait d’avoir laissé le Lightning prendre le momentum, alors que ce sont les Rangers qui auraient dû profiter de cette supériorité numérique de deux hommes.
«C’est difficile à accepter, mais, à ce moment, le match était encore très jeune, a-t-il rappelé. Au moins, nous nous sommes battus pour revenir dans le match. Nous avons égalé le pointage.»
C’était avant que tout s’écroule en raison des punitions et du manque d’intensité près d’Henrik Lundqvist.
Par ailleurs, les Rangers n’ont pas remporté les deux premiers matchs d’une série dont ils détenaient l’avantage de la patinoire depuis le printemps de 1994.