Auteure d’un seul but en 16 occasions, l’attaque massive des Canadiens de Montréal commence à être préoccupante.
Des 16 équipes ayant pris part au premier tour des séries éliminatoires, les Islanders de New York, blanchis en 10 supériorités numériques, sont les seuls à avoir fait pire.
Les Sénateurs ont beau avoir apporté quelques modifications à leur plan de match, si les hommes de Michel Therrien étaient parvenus à convertir l’une de leurs trois occasions mercredi, ils auraient peut-être pu avoir droit à quelques jours de congé en attendant l’identité de leur prochain adversaire.
En lieu et place, Jean-Jacques Daigneault et Daniel Lacroix ont dirigé un entraînement optionnel auquel ont pris part 14 joueurs, dont les gardiens Dustin Tokarski et Mike Condon, jeudi. Christian Thomas et Daniel Carr, deux autres ''black aces'', se trouvaient également au sein du groupe.
Avant que tout ce monde ne saute sur la glace, Max Pacioretty et Carey Price, en survêtement, ont pratiqué leurs tirs au but.
Ce qui a fait dire à certains que la «garnotte» de Price pourrait être utile à son équipe lorsque celle-ci évolue avec l’avantage d’un homme.
Plus de tirs
Un des joueurs les plus utilisés par Michel Therrien en supériorité numérique, Alex Galchenyuk refuse de donner trop de crédit aux Sénateurs.
«Ils ont apporté quelques modifications, mais c’est à nous de hausser notre niveau de jeu», a mentionné Galchenyuk.
Devante Smith-Pelly, qui a obtenu une promotion depuis le début des séries éliminatoires, a également tenté un élément de réponse.
«On devrait commencer par tirer davantage au filet. Faire circuler la rondelle plus rapidement pour les forcer à se déplacer rapidement serait également une bonne idée», a-t-il indiqué.
Solution de groupe
L’entraîneur du Canadien a refusé de blâmer ses gros canons pour les insuccès de son unité. Selon lui, le problème se situe surtout au niveau de la cohésion de groupe.
«C’est un problème d’exécution. À quelques occasions, on a manqué à ce niveau, a soutenu Therrien. Un paquet de détails font qu’on n’obtient pas le succès que l’on recherche. Nos entrées de zone manquent de vitesse, on doit avoir une plus grande présence au filet et nous assurer de prendre de bonnes décisions avec la rondelle.»
Pour trouver des pistes de solution, Therrien a rappelé qu’il s’assoit souvent avec les leaders de son équipe pour trouver des solutions.
«Même Sergeï Gonchar, qui ne joue pas actuellement, participe à ces réunions. Il partage ses opinions et son expérience.»
D’ailleurs, il semble que le rôle de Gonchar se limitera, pour l’instant, à celui de conseiller. Le pilote du Tricolore n’a pas l’intention d’apporter de modification à sa formation pour le match de vendredi soir.
Beau cadeau de baptême
Greg Pateryn a gardé des séquelles de sa dernière présence sur la glace de Centre Canadian Tire.
En retirant son casque au terme de l’entraînement optionnel du Canadien, il a dévoilé une immense plaie au-dessus de l’arcade sourcilière gauche.
Une plaie refermée par une douzaine de points se suture. Un beau cadeau de baptême pour celui qui disputait le premier match éliminatoire de sa carrière dans la LNH.
On se rappellera que sur cette dernière présence, il a servi deux percutantes mises en échec avant de rapidement retraiter vers le banc, puis en direction du vestiaire.
Or, c’est le premier contact, celui sur Erik Condra, en entrée de territoire, qui a fait les dégâts.
«Lorsque j’ai voulu lui barrer la route, nos têtes se sont cognées. Mais ce n’est rien de bien grave. Quelques points de suture et on est prêt à continuer», a-t-il indiqué.
Une présence à terminer
Malgré cette entaille, Pateryn a poursuivi sa présence, privant dans les secondes suivantes, grâce à une autre mise en échec, Jean-Gabriel Pageau d’un but certain.
«J’ai aperçu qu’il était seul devant le filet. Je savais bien que, en pareille situation, les arbitres ne siffleraient pas même si je retournais au banc ou que je m’effondrais au sol. J’ai conclu qu’il valait mieux que je continue», a raconté le défenseur.
Pour ce premier match éliminatoire, Pateryn a effectué 10 présences sur la patinoire. En 7 mins 48 s de temps d’utilisation, il a distribué cinq mises en échec.