Le directeur général des Canadiens de Montréal, Marc Bergevin, n’a pas dérogé de son plan. Oui, il a amélioré son équipe en réalisant trois transactions. Cependant, il n’a jamais sabré parmi sa banque de meilleurs espoirs et il n’a pas donné un choix de premier tour.
Dans un marché clairement favorable aux vendeurs, le Tricolore a résisté à la tentation de payer le gros prix afin de s’améliorer.
À sa sortie du quartier général de l’équipe dans un chic hôtel de San Jose, près de deux heures après l’heure limite pour les transactions, Bergevin a reconnu que les demandes des autres directeurs généraux étaient élevées.
«Surpris quand tu vois le prix, mais le prix, c’est ce que les DG sont prêts à payer, a-t-il expliqué. À l’interne, on avait nos prix. Et on a suivi notre plan. Je n’ai jamais pensé à y déroger.»
«Toutes les années, ça change et il faut toujours s’ajuster à la date limite des transactions, a-t-il poursuivi. L’an prochain, ce sera peut-être complètement différent. On s’était fixé un prix et on est resté dans nos paramètres.»
Maintenir la chimie
Le Tricolore ouvrira les portes de son vestiaire à trois nouveaux: Jeff Petry, Brian Flynn et Torrey Mitchell. Pour faire de la place à un défenseur et deux attaquants de plus, les Canadiens ont renvoyé Michaël Bournival et Greg Pateryn dans la Ligue américaine à Hamilton. Cette opération visait également à sauver quelques dollars pour respecter le plafond salarial.
Au sommet de l’Association de l’Est, le Tricolore n’a donc pas touché à un seul régulier de l’équipe. Personne n’a eu à faire ses valises pour l’une des 29 autres villes de la Ligue nationale de hockey.
Bergevin se réjouissait de ce tour de force.
«C’était très important pour la chimie de l’équipe, a-t-il rappelé. Je suis très fier du groupe et de ce qu’on a accompli jusqu’à maintenant. On est en première place dans notre section, donc chapeau à notre équipe. C’était primordial de ne pas toucher à la chimie.»
Pour obtenir trois joueurs, Bergevin a finalement donné un choix de deuxième tour en 2015, un choix de cinquième tour en 2015 (pourrait devenir un choix de troisième ou quatrième tour selon les résultats en séries), un choix de cinquième tour en 2016, un choix de septième tour en 2016 et Jack Nevins, qui porte plus le titre de suspect que d’espoir.
Aucun gros nom
En Petry, le CH a mis la main sur un potentiel troisième ou quatrième défenseur. Avec Flynn et Mitchell, on parle surtout de profondeur à l’attaque et de joueurs qui rendront de précieux services en infériorité numérique.
Bergevin n’aura pas acquis un ailier susceptible de joueur sur l’un des deux premiers trios. Il n’a pas voulu confirmer s’il a tenté d’ajouter un marqueur de renom à sa formation.
«Tu as des pourparlers et tu regardes les options, a-t-il répliqué. Mais, je ne crois pas que des joueurs de premier trio ont été échangés aujourd’hui. Il n’y avait pas de gars de cette trempe de disponible aujourd’hui.»