Canadiens de Montréal

Des nouveaux trios

Agence QMI / Louis Butcher

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Que faire pour relancer un avantage numérique en panne d’inspiration et de résultats concrets? Tenter de nouvelles expériences.

Et c’est exactement ce qu'a fait l'entraîneur-chef du Canadien de Montréal, Michel Therrien, au surlendemain de la défaite de 2-1 subie contre les Penguins de Pittsburgh, samedi soir au Centre Bell.

Therrien a brassé ses cartes, lundi à Brossard, pour tenter de stimuler une attaque massive anémique qui affiche présentement un dossier de 0 en 11 et d’un seul but à ses 22 dernières tentatives.

Avec un pourcentage de réussite d’à peine 13,7 % (16 buts en 117 occasions), le Tricolore n’occupe que le 27e rang dans la Ligue nationale de hockey (LNH) à ce chapitre.

Seuls les Oilers d’Edmonton, les Panthers de la Floride et les Sabres de Buffalo, dans l’ordre, ont fait pire depuis le début de la saison.

Et c’est encore plus déplorable quand on constate que le CH ne montre un faible taux d’efficacité de 8,6 % à l’étranger avec l’avantage d’un joueur.

Parenteau à la pointe

Le retour très probable de Pierre-Alexandre Parenteau dans la formation, qui disputera ses deux prochains matchs à Columbus (mercredi) et à Ottawa (jeudi), a incité Therrien à lui confier une nouvelle fois un poste à la ligne bleue en compagnie de P.K. Subban.

David Desharnais, Max Pacioretty et Brendan Gallagher se sont entraînés au sein de la première unité.

Dans la seconde, les joueurs de centre Lars Eller, Alex Galchenyuk et Tomas Plekanec étaient appuyés par les Russes Andreï Markov et Sergeï Gonchar.

Reste maintenant à savoir si ces dispositions seront maintenues pour le premier match de ce court périple ou si l'entraîneur ne tentera pas de nouvelles combinaisons à l’occasion du dernier entraînement de l’équipe, mardi matin à Brossard, avant le départ pour Columbus.

Therrien n’a pas rencontré les journalistes lundi pour justifier ses choix, mais en retirant Nathan Beaulieu en situation de cinq contre quatre, il a démontré hors de tout doute qu’il est insatisfait du rendement de son jeune défenseur en avantage numérique.

L’importance des unités spéciales

Tous les joueurs rencontrés dans le vestiaire après la séance ont reconnu que les ingrédients d’une recette gagnante n’étaient pas encore réunis.

«J’aime bien ce genre d’entraînement où l’accent est mis sur l’attaque à cinq, a dit Subban. Nous jouons au hockey pour marquer des buts. Nous avons atteint une période dans la saison où les unités spéciales prennent toute leur importance et représentent la clé du succès.»

«C’est une facette de notre jeu que nous devons améliorer, c’est certain, a-t-il poursuivi. Il faut savoir se démarquer sur la patinoire pour créer des ouvertures de marquer, ce que nous n’avons pas fait récemment.

«Nous avons des joueurs de talent au sein de cette équipe, donc je ne vois pas pourquoi ça ne fonctionnerait pas.»

Desharnais, fort heureux de retrouver Pacioretty en avantage numérique, a aussi admis les failles de l’équipe.

«Des problèmes, il y en a beaucoup, a-t-il expliqué sans détour. Il nous faut une stabilité. On éprouve beaucoup de difficulté à mener nos attaques et à entrer la rondelle dans la zone offensive.

«Puis, une fois à l’intérieur de la ligne bleue, ce sont les prises de décision qui ne sont pas les bonnes. Marquer un ou deux buts nous aiderait à gagner en confiance.»

Pour secouer son attaque, limitée à trois maigres buts à ses deux derniers matchs, Therrien a aussi modifié la composition de ses trios, puisque Galchenyuk a été muté à la deuxième unité en compagnie de Brandon Prust et de Parenteau.

Les autres combinaisons étaient les suivantes: Max Pacioretty - Tomas Plekanec - Brendan Gallagher; David Desharnais - Lars Eller - Dale Weise; Jiri Sekac - Manny Malhotra - Michaël Bournival.