L’attaquant des Predators de Nashville Mike Ribeiro est sur le chemin du retour, mais la route vers une vie rangée demeure parsemée d’embûches et de tentations de toutes sortes. Néanmoins, une bonne dose d’honnêteté et d’humilité ont fait de lui un meilleur homme.
«Je suis sorti du bois, mais le bois, il n’est jamais bien loin; une mauvaise journée, un seul verre peut suffire à me ramener dans le trouble, a-t-il commenté durant une entrevue exclusive accordée à Louis Jean, de la chaîne TVA Sports. J’ai gagné ma coupe Stanley, mais il faut surtout la garder.»
Celui ayant vu son contrat racheté par les Coyotes de l’Arizona en juin dernier l’admet: sa carrière et son mariage ont pris le bord momentanément à cause de ses nombreuses frasques. Les mensonges ont largement nui à son existence auparavant remplie de beuveries et d’excès divers.
«Il n’a jamais cherché de l’aide professionnelle et pourtant, c’est ce qu’il avait besoin, a ajouté son agent Bob Perno. J’ai dit à Mike: “la personne à blâmer, ce n’est pas [son épouse] Tamara, c’est toi. Tu as décidé de consommer et tu ne penses qu’à ta petite personne. Ta carrière est finie, ton mariage aussi.”»
La remontée
Cependant, sa femme a choisi de revenir à ses côtés, car elle avait confiance de le voir renverser la vapeur. Perno lui avait précédemment conseillé de s’éloigner de lui tant qu’il ne démontrait pas une certaine volonté de se sortir du pétrin. Par contre, Ribeiro est celui qu’elle aimait et qu’elle aime toujours.
«En avril, je crois, il était au fond du baril: j’étais à Phoenix avec mon fils aîné et je voyais une grosse différence. La maison était un bordel, Mike était très maigre et j’avais vraiment peur que ce soit la fin pour lui, a-t-elle admis. Mike a demandé de voir les enfants. J’ai refusé, car ils méritent d’avoir un père en santé. Après, il a appelé et il a dit qu’il était prêt [à se soumettre à une cure de désintoxication].»
Ainsi, l’ancien joueur du Canadien de Montréal s’est dirigé vers un centre où il a pu partager son vécu et surtout, en connaître plus sur lui-même.
«Tu apprends de tes problèmes, tu es en quelque sorte à l’école. Tu travailles sur toi-même et tu ne peux pas mentir, a-t-il précisé. Je suis devenu un homme différent quand j’ai dit la vérité.
«Tamara m’a sauvé: sans elle, je serais encore au bar et j’aurais probablement pris ma retraite. Ça faisait 10 ans qu’elle me disait d’aller en désintoxication, mais j’étais trop arrogant ou trop jeune pour accepter cela.»
Est-il sobre?
«Oui, je n’ai pas le choix de l’être. Il est important pour moi de rester “clean”, a-t-il répondu. Je ne veux pas que mes enfants deviennent ce que j’ai déjà été.»