Yvon Michel en a organisé des galas de boxe au fil des ans, mais il s’emballe facilement quand il pense à l’événement de vendredi soir qui se tiendra au Colisée Pepsi.
«Il y a beaucoup de talent brut», proclame le président de GYM, qui a accordé une longue entrevue au «Journal de Québec», lundi, au Château Frontenac où son équipe et lui se sont établis pour la semaine.
À cette occasion, Adonis Stevenson (24-1, 20 K.-O.) effectuera la quatrième défense de son titre des poids mi-lourds de la WBC lors de la finale qui l’opposera au Russe Dmitry Sukhotsky (22-2, 16 K.-O.).
Avant cet affrontement, le favori local Kevin Bizier et Jo Jo Dan auront mis la table dans une seconde guerre de tranchées qui s’annonce tout excitante que la première, sans compter la sensation du moment au Québec, Artur Beterbiev, qui participera aussi à la fête face à Jeff Page, un Américain invaincu en 15 sorties.
«On a fait Pascal-Bute et il y a eu 20 000 personnes déçues. Je suis convaincu que les gens qui seront au Colisée vendredi passeront une belle soirée», confie Yvon Michel sur ce premier gala majeur dans la capitale en plus d’un an qui le rend bien «fier».
Le promoteur refuse toutefois de qualifier ce rendez-vous comme étant le plus prestigieux que Québec n’ait jamais reçu. Le premier chapitre de la rivalité entre Jean Pascal et Bernard Hopkins qui avait eu lieu en décembre 2010 dans le vétuste aréna de Limoilou était une classe à part, considère Michel.
«Quand Pascal s’est battu contre Hopkins, on [GYM] arrivait dans les grandes ligues. C’était important de faire bonne impression; la foule a embarqué. C’est le plus gros. Ça n’a pas le même prestige, cette fois. On avait Hopkins, une légende, qui avait gagné contre Oscar De La Hoya.»
Plusieurs possibilités
En organisateur d’expérience, Yvon Michel a prévu le coup si Stevenson devait perdre sa ceinture au profit de Sukhotsky, qui devra automatiquement accorder une revanche au Montréalais d’origine haïtienne en pareil dénouement.
«On prévoit tellement de scénarios pour ne pas être surpris et être pris au dépourvu. C’est sûr que je dois penser à cela si Adonis perd [...] et c’est la raison pour laquelle on s’est assuré d’avoir des droits sur Sukhotsky pour la suite, en espérant que le plan A réussisse toujours.»
L’âge de Stevenson ne refroidit d’ailleurs pas l’optimisme du président de GYM pour le futur. Au contraire!
«Il a beaucoup d’enthousiasme malgré ses 37 ans et son poids reste stable entre deux combats. Il est toujours à l’entraînement et ce n’est pas un gars qui fait des abus [à l’extérieur du ring]. Je crois qu’il pourra encore être champion à 40 ans.»