1. Le 25 octobre aura été le dernier match de Marco Di Vaio à Montréal. Mais une chose qu’on ne mentionne pas assez : ce pourrait être le dernier match de Patrice Bernier.
Toujours sans contrat, Bernier est traité comme tous les autres joueurs de cette équipe bien qu’il ait été nommé joueur par excellence à sa première saison en MLS, qu’il ait participé au match des étoiles, qu’il ait été nommé capitaine de cette équipe et qu’il soit le visage médiatique francophone du club dans un contexte où l’entraîneur est unilingue anglais.
Dans ce dossier, deux certitudes : il veut encore jouer au moins deux autres années et, dans l’idéal, il le ferait à Montréal.
Mais l’équipe tarde à lui offrir un contrat, voire à entamer les discussions.
Au moment où certaines personnes parlent d’importer une culture de soccer au Québec, il faudrait se poser la question à savoir si on traite le capitaine de son équipe de cette façon dans les autres clubs du vieux continent.
Sur les trois entraîneurs embauchés par l’Impact jusqu’ici, deux ont clairement démontré que le style préconisé par Bernier ne leur convenait pas. N’avait-il pas moyen de s’en assurer avant de prendre une décision?Bernier n’a pas été avantagé par le système de jeu de l’Impact cette année où il a dû courir plus que par les deux années précédentes.
Si l’Impact devait ne pas renouveler son contrat, différents intervenants du milieu estiment qu’il pourrait/pourra facilement trouver du boulot soit en MLS ou encore en Allemagne ou en Scandinavie, où il a encore une très bonne cote.
Serait-ce donc le dernier match du capitaine dans l’uniforme bleu-blanc-noir? Il serait ridicule de ne pas au moins pouvoir lui dire au revoir…
2. L’idée a germé dans une discussion avec Patrick Vallée, le directeur des communications de l’Impact. J’ai passé un après-midi avec les huit joueurs (de Karl W. Ouimette au dernier à signer Louis Béland-Goyette) issus de l’Académie du club à discuter de tout et de rien.
Du rapport au club, au fait de devenir professionnel et plus encore.
Plein de choses en sont ressorties et vous pourrez voir les meilleurs moments de notre conversation sur le site web du club.
Durant l’heure et demie que nous avons passée à discuter, nous sommes aussi revenus sur la relation qu’ils entretenaient avec Marco Di Vaio et Patrice Bernier. Naturellement, que des bons mots.
3. Parlant de Béland-Goyette : à son premier match comme professionnel en Nouvelle-Angleterre, l’entraîneur du Revolution de la Nouvelle-Angleterre, Jay Heaps, et le milieu de terrain Kelyn Rowe sont venus le féliciter pour ses premières minutes de jeu.
4. Dans ce même match, l’international américain Jermaine Jones aurait accusé un joueur de l’Impact de vouloir le blesser intentionnellement.
Malgré cette déclaration-choc, Jones n’a pas spécifié de quel joueur du XI montréalais il parlait. C’est le journaliste sur place qui a supposé que Calum Mallace était le joueur visé par la remarque… ce que Mallaces’est empressé de rectifier lorsque j’ai abordé la chose avec lui.
Il n’a par contre pas voulu nommer son coéquipier qui faisait l’objet de la remarque.
5. Mallace a suivi avec beaucoup d’intérêt le référendum écossais. Il avoue que sa famille était assez divisée sur le sujet et que ce n’est pas le genre de chose qu’il ramènera sur le tapis à leur prochaine réunion.
Au final, il juge le résultat satisfaisant parce qu’il a l’impression qu’une Écosse indépendante n’aurait peut-être pas eu les reins assez solides assumer son indépendance.
6. Di Vaio et Alessandor Nesta avaient un surnom pour Maxime Crépeau : Peruzzi… en l’honneur du gardien italien.
Pourquoi? Parce qu’à l’image de l’ancien gardien de Serie A, Crépeau était – à 18 ans, faut le souligner – un peu plus «enrobé». Le jeune gardien de l’Impact n’a fait ni une ni deux et a rectifié la situation.
Cette saison, il est beaucoup plus en forme et a perdu ces quelques livres en trop. Je l’écris parce que, à leur manière, Di Vaio et Nesta auront montré aux jeunes à être professionnels.
7. L’entre-saison en MLS sera faite de discussion entre la ligue et l’association des joueurs à propos d’une nouvelle convention de travail.
Principalement au menu, le plafond salarial, un enjeu critique dans le contexte de croissance que vit le circuit de Don Garber.
Avec la nouvelle génération de propriétaires qui ont investi au cours des dernières années, ceux-ci veulent se donner un peu plus de latitude pour bâtir une équipe compétitive «à leur goût».
Une idée veut qu’on assouplisse les règles quant à la possibilité d’un club de fournir l’hébergement, la voiture ou autre chose dans le genre. À ce moment, ces «à-côtés» sont comptabilisés dans le salaire total des joueurs.
En parlant avec des représentants de chacun des partis, je constate deux attitudes différentes. Du côté de la ligue, on semble sûr d’en venir à une entente. Du côté des joueurs, on semble un peu plus secret.
Toutefois, on semble loin d’un éventuel conflit qui retarderait la prochaine saison… mais les joueurs semblent vouloir garder un peu de mystère.
8. Pour représenter l’Impact au sein de l’association des joueurs, le vestiaire avait désigné – par vote - Davy Arnaud au cours des deux dernières saisons.
Cette année, le vide créé par le départ de l’ancien capitaine a été comblé de façon informelle par quelques leaders naturels du club : Bernier, Troy Perkins et Heath Pearce.
9. Un autre des «enjeux» de la nouvelle convention de travail en MLS : les «charters», ou vols nolisés.
Dans l’entente actuelle, la ligue limite le nombre de fois où l’équipe peut faire appel à ce genre de service (de mémoire, maximum deux durant la saison).
Souvent cette année, les joueurs de l’Impact ont eu à attendre à l’aéroport pour les douanes ou encore des correspondances qui les menaient à leurs différentes destinations.
Bref, beaucoup d’énergie et de temps de travail perdu en transit. Mais aussi beaucoup de blessures directement reliées à ces voyagements.
10. Si Di Vaio et Bernier sont les leaders affichés du club, les discours d’avant-match et les joueurs les plus «vocaux» du vestiaire demeurent les gardiens Perkins et Evan Bush.
11. Maintenant que Joey Saputo est propriétaire du FC Bologne, on se demande si certains joueurs du club italien pourraient rejoindre le club montréalais.
L’ancien capitaine du club Alessandro Diamanti a déjà été offert à l’Impact dans la dernière entre-saison. Mais le personnel technique a préféré passer son tour.
Diamanti joue présentement en Chine.
12. Si le Sporting Kansas City à son Benny Feilhaber show, l’Impact n’est pas en reste. Au moins une fois par semaine, Maxime Crépeau anime «Le Terrain» où il cuisine certains de ses coéquipiers.
Sur vos écrans très bientôt.
13. J’en ai amplement parlé dans ce genre de chronique, Bernier agit à titre de grand frère auprès de tous les jeunes de l’équipe.
Rien n’est plus vrai pour Jérémy Gagnon-Laparé qui discute régulièrement avec le capitaine de l’Impact. Ce dernier lui fait d’ailleurs passer quelques petits tests après certains matchs, question de réfléchir un peu plus sur «la game» en soit.
14. Il faut souligner la performance du Canada face à la Colombie. Une défaite plus qu’honorable de 1-0 des représentants de l’unifolié contre les James Rodriguez, Radamel Falcao et autres Juan Cuadrado de ce monde.
Les trois représentants de l’Impact sont revenus enchantés de leur séjour. Les bons mots pleuvent sur le sélectionneur Benito Floro.
Le souci du détail, sa capacité à sortir des sentiers battus (penser «outside the box») et son projet de jeu bien défini ravit autant les plus jeunes que les plus vieux.
Ses directives, contraignantes pour certains, vont jusqu’à indiquer à la distance près, où il veut les joueurs sur le terrain dans certaines situations de jeu.
15. Floro revoit aussi la majorité des matchs de ses joueurs avec leurs équipes respectives et il leur envoie des commentaires par rapport à leur prestation... même si ceux-ci ne jouent que quelques minutes par rencontre.
16. L’objectif de Floro? À court terme, la Gold Cup. Mais, au final, chaque joueur de la sélection canadienne garde en tête la Russie en 2018.
17. Des nouvelles de Blake Smith.
Très tôt cette année, le personnel technique a offert à cet ancien premier choix de le prêter à un autre club.
La décision de rejoindre l’IndyEleven de la NASL n’a pas été facile à prendre pour le jeune ailier. D’abord, parce qu’il n’avait l’impression d’avoir eu la chance démontrer sa juste valeur ensuite, parce que sa copine demeure dans la métropole montréalaise.
Qu’à cela ne tienne, il est parti avec en tête l’idée de jouer le plus de minutes possible.
Là-bas, il est resté en contact aux deux semaines avec le directeur technique de l’Impact, Matt Jordan.
Il a aussi la chance de côtoyer l’ancien champion du monde Kleberson (avec le Brésil en 2002) dont il ne tarit pas d’éloges.
Pour le moment, le plan est de revenir à Montréal et de convaincre le personnel technique en vue de la prochaine saison. Et reprendre sa place de coloc avec Max Tissot.
18. J’aimerais vous expliquer le protocole de retour au jeu des joueurs de l’Impact après une blessure, mais je peine à comprendre.
Deux cas d’espèce dernièrement : après plus de 50 jours d’absences, Justin Mapp est titularisé à Chicago sans avoir joué de match réserve (il en avait un le lendemain de la rencontre en Illinois). Il a aussi amorcé le match suivant contre la Nouvelle-Angleterre.
Résultat? Retour sur la liste des blessés.
Patrice Bernier par contre est entré en fin de match au Stade Saputo contre le Revolution.
La réponse n’est peut-être pas dans l’évaluation physique (bancale), mais dans l’appréciation que le personnel technique fait de l’apport de chacun.
19. Pour rester dans l’idée de la condition physique : mon collègue Olivier Brett nous a déniché cette statistique intéressante à propos d’Andres Romero.
Après sa suspension de 3 matchs, voici la saison de l’Argentin :
Matchs no 4 à 13 : 4 buts en 5 départs et 3 substitutions
Matchs no 14 à 33 : 2 buts en 19 départs et 1 substitution
#OnJaseLà
20. Autre nouvelle ébruitée par Olivier : Adam Straith, un international canadien sans club pour le moment, aurait été approché par l’Impact.
Principalement un défenseur central, mais peut aussi jouer comme milieu défensif et sur les côtés.