Lorsqu’il est question de la relève des Canadiens de Montréal, Patrice Brisebois est en terrain de connaissance.
Analyste de hockey à TVA Sports, l’ancien défenseur de la LNH a passé les deux dernières saisons au poste d’entraîneur du développement des joueurs du Tricolore.
Ses prédictions en vue de la prochaine campagne reposent donc sur un jugement nettement plus scientifique qu’une boule de cristal.
Alors quel joueur, selon lui, peut brouiller les cartes? Sven Andrighetto.
«Je l’ai vu jouer à Hamilton. Il était blessé au dos en début de saison (…)
«Quand il s'est mis en marche, Sven Andrighetto a montré qu'il est tout un joueur de hockey» - Patrice Brisebois
«On parle d'un talent pur, avec de bonnes mains et une bonne vision, on le voit en échappée. Il a des belles feintes.
«Il est prêt. Je suis certain que l’organisation lui donnera sa chance», a-t-il expliqué, en soulevant que le Suisse doit améliorer sa force physique et gagner ses bagarres à un contre un.
Muté au centre à Hamilton
Il n’y a pas que Brisebois qui a reconnu les talents d’Andrighetto à Hamilton.
L’entraîneur-chef Sylvain Lefebvre l’a changé de position, une idée qui l’a momentanément propulsé au sommet des pointeurs des Bulldogs à son année recrue dans la Ligue américaine.
Il a terminé au deuxième rang des siens avec 17 buts et 44 points en 64 matchs.
«Sylvain trouvait qu’il passait bien la rondelle et il l’a muté au centre. Ç’a bien été, a conclu Brisebois.
«Ça ne me surprendrait pas que ce jeune-là se fasse remarquer au camp.»
Nygren : une bonne monnaie d’échange?
Du côté des défenseurs, Brisebois aime bien la relève à la ligne bleue. Mais ce n’est pas Jarred Tinordi ou Nathan Beaulieu qui lui est tombé dans l’œil.
«L’an dernier, j'ai beaucoup aimé Magnus Nygren. Il a connu une belle saison en Suède, mais les Canadiens l’ont cédé à Hamilton. Pendant ce mois, il a fait de bonnes choses, a-t-il indiqué.
«Il a un bon coup de patin, une bonne première passe et un lancer extraordinaire.»
Nygren n’avait toutefois pas le cœur à la «Ville d’acier», aux dires de Brisebois. C’est alors qu’il a initié une discussion avec lui.
«Il m’a dit "je ne suis pas heureux de mon jeu. Je peux mieux faire". Je lui ai dit de ne pas s’en faire. Deux jours plus tard, il est reparti en Suède.»
Cette décision précipitée a quelque peu déçu la direction, qui a remis en question sa force de caractère.
Cependant, ce joueur doté d’un talent certain demeure attrayant pour plusieurs recruteurs de la LNH.
«Si jamais les Canadiens décident de l’échanger, il pourrait devenir une très bonne monnaie d’échange.»