Gary Bettman n’a toujours pas réinséré les mots expansion ou déménagement dans son discours.
De passage à Boucherville pour le lancement de la saison 2014-2015 de la Ligue nationale de hockey (LNH) sur les ondes de la chaîne TVA Sports mercredi, Bettman se retrouvait à seulement 240 kilomètres du site du futur amphithéâtre à Québec.
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Malgré ce rapprochement géographique, le commissaire de la LNH n’a absolument pas profité de l’occasion pour envoyer un message d’espoir à ceux qui rêvent du retour des Nordiques.
«Nous ne sommes pas dans une démarche d’expansion», a martelé Bettman à plusieurs reprises.
«Si nous pensions à une expansion à court terme, nous ferions des études de marché, des recherches et nos devoirs sur certaines villes, a-t-il poursuivi. Mais nous ne le faisons pas puisque nous n’y pensons pas.»
Fabrication
D’un ton catégorique, Bettman a déboulonné la dernière rumeur, lancée d’abord par le site Sports Business News, d’une expansion dans quatre villes: Québec, Toronto (Markham), Seattle et Las Vegas.
Dans la foulée de cette même rumeur, le journaliste Tony Gallagher, du quotidien
The Province à Vancouver, avait poussé la note un peu plus loin en disant qu’il y avait une entente secrète entre la LNH et la Ville de Las Vegas pour l’obtention d’une franchise.
«Il s’agit d’une pure fabrication, a répondu sèchement Bettman. Je ne comprends pas pourquoi cette personne a écrit cette histoire, il a juste créé une avalanche de rumeurs pour les médias. Il n’y a rien de nouveau depuis la dernière fois que j’ai parlé de ce sujet [expansion] publiquement.
«La portion de l’histoire que j’ai trouvé particulièrement difficile, c’est quand il dit que nous vendrions quatre franchises pour 1,4 milliard $, a enchaîné le commissaire. Honnêtement, il s’agit d’un montant beaucoup trop faible quand nous comparons la valeur de nos franchises actuelles.»
30 équipes en santé
Sur le plan économique, Bettman a décrit la situation de la LNH avec ses lunettes roses. Il devait être encore revigoré par l’important contrat qu’il a gagné à l’autonome 2013. Le circuit a décroché le plus lucratif pacte de télévision de son histoire en signant une entente de 12 ans et 5,2 milliards $ avec Rogers-Sportsnet et TVA Sports.
«Nos équipes et notre ligue se retrouvent dans une très bonne situation, a-t-il noté. Sur le plan économique, la LNH n’a jamais été en aussi bonne santé.»
Avec une ligue en santé, il n’y aurait donc aucun dossier de déménagement sur le bureau du commissaire de la LNH à New York.
«Aucune équipe ne déménagera, a-t-il assuré. Les spéculations au sujet d’un possible déménagement ne sont pas juste fausses, elles sont aussi injustes pour les équipes et leurs partisans impliqués dans les rumeurs.»
Bettman a aussi rassuré la légion de partisans des Panthers de la Floride, une formation qui a ouvertement parlé de ses problèmes financiers au cours des dernières semaines.
«Cessez de vous concentrer sur les Panthers, ils n’iront nulle part.»
Un aréna, pas un gage de succès
Devant les médias pour une dizaine de minutes, Bettman a rappelé que la construction d’un aréna ne symbolise pas pour autant l’arrivée d’un club.
«La notion de “construire un stade et ils viendront” ne fonctionne pas toujours, a-t-il lancé. Ils ont construit un nouvel amphithéâtre à Kansas City et ils n’ont toujours pas attiré d’équipe.
«Ils parlent aussi de construire un aréna à North York [région de Toronto] et ils n’ont toujours pas reçu de promesse. Il ne faut pas oublier qu’il y a un nombre limité de formations dans les quatre circuits professionnels majeurs en Amérique du Nord.»
Bettman a toutefois envoyé un petit crochet à la ville de Seattle qui, contrairement à Québec, est encore loin d’une première pelletée de terre.
«Honnêtement, il n’y a pas de raison de tendre l’oreille pour cette ville s’il n’y a pas un sérieux projet pour un nouvel amphithéâtre. À ce jour, ils n’ont toujours pas de plan pour un aréna. Pour cette raison, la LNH n’a pas parlé de Seattle depuis un bon moment.»