Difficile de faire des débuts dans la LNH plus fracassants : jouer deux matchs durant la saison et se retrouver en séries éliminatoires… contre le Canadien de Montréal.
Les partisans du Tricolore se souviendront probablement du Québécois Cédric Paquette. Malgré le balayage en quatre rencontres du Canadien contre le Lightning de Tampa Bay, le robuste attaquant est satisfait de sa prestation et pense avoir envoyé un sérieux message à la planète hockey.
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«Mes séries se sont bien déroulées, a affirmé Paquette en entrevue avec la chaîne TVA Sports alors qu’il prenait part au tournoi À bout de souffle de Magog la fin de semaine dernière.
«J’ai montré à tout le monde que je n’avais peur de personne, peu importe qui était devant moi. J’ai fait quelques erreurs, mais j’ai appris de tout ça.»
Si un match en séries éliminatoires au Centre Bell est impressionnant pour n’importe quel Québécois, c’est davantage le cas lorsqu’il ne s’agit que d’une cinquième rencontre dans la LNH.
Originaire de Rivière-au-Renard, un village fusionné à la ville de Gaspé, Paquette avoue avoir ressenti des sentiments particuliers.
«Habituellement, je ne suis pas une personne stressée, raconte-t-il. Mais cinq minutes avant de sauter sur la patinoire, j’avais beaucoup d’émotions, je ne m’attendais pas à ça. C’était vraiment plaisant de jouer devant parents et amis.»
C’est justement au Centre Bell que le fougueux attaquant a commis l’une des bévues qui a le plus retenu l’attention dans cette série.
Lors du quatrième match, il a écopé d’une punition en fin de troisième période. Max Pacioretty a alors marqué le but vainqueur en avantage numérique, et la Sainte-Flanelle a éliminé le Lightning.
«C’est du passé, a soutenu l’ancien de l’Armada de Blainville-Boisbriand. Parfois, ça va vite. Je n’aurais probablement pas dû faire trébucher Michaël Bournival. Il faut apprendre de ça.»
Séduire Cooper et le Lightning
Celui qui aura 21 ans le 13 août a laissé toute une impression aux dirigeants du Lightning. Tellement que le directeur général Steve Yzerman n’a pas eu le choix de le rappeler pour la fin de la saison et les séries.
«Ils ont vraiment aimé ce que j’ai fait, a expliqué Paquette. Ils auraient voulu me rappeler plus rapidement, mais ils estimaient que ce serait plus bénéfique de me laisser dans la Ligue américaine de hockey.
«Lorsque je suis arrivé dans la LNH, les dirigeants m’ont dit qu’ils n’avaient pas vraiment le choix. Le Lightning avait besoin de joueurs comme moi. Il voulait un peu d’intensité, des joueurs robustes qui terminaient leurs mises en échec.
«Jon m’a dit d’arriver prêt au camp d’entraînement et que si je joue comme dans les séries, il n’aurait aucune raison de me retrancher.»
Paquette voit grand pour Houle
En tant qu’ancien membre de l’Armada, Paquette a réagi au départ de son ancien entraîneur-chef, Jean-François Houle.
Ce dernier occupera les mêmes fonctions avec les Condors de Bakersfield, une équipe de la ECHL affiliée aux Oilers d’Edmonton.
D’ailleurs, Paquette ne serait pas surpris que Houle reçoive rapidement une promotion…
«J’étais très content pour lui, a-t-il commenté. Les Oilers ont eu de nombreux entraîneurs au cours des nombreuses années.
«Si Jean-François est patient, il pourrait monter les échelons. Et dans cinq ou six ans, il pourrait être dans la LNH…»