Photo : Alex Kovalev Crédit : Agence QMI

Canadiens de Montréal

«C’est possible si les gars y croient» - Kovalev

Publié | Mis à jour

«La porte est ouverte pour le Canadien», soulignaient, avec raison, Vincent Damphousse, Guy Carbonneau et Jacques Demers la semaine dernière dans les pages du Journal de Montréal.

Voilà que cette porte s’est déjà refermée de moitié à la suite des revers de 7-2 et de 3-1 subis contre les Rangers de Montréal en finale de l’Est.

À lire et à voir également :

Les carottes sont-elles cuites pour le Canadien de Montréal, surtout que l’équipe de Michel Therrien ne peut plus compter sur son meilleur joueur, Carey Price?

On a questionné mercredi un ancien porte-couleurs des Rangers et du Tricolore à ce sujet, soit Alex Kovalev.

L’exemple de 2004

Il y a 10 ans, l’attaquant russe avait grandement aidé le CH à combler un déficit de 2-0 pour remporter une série contre les Bruins de Boston.

Kovalev avait récolté cinq buts et trois aides au cours de cette série, dont des mentions d’aide sur les deux buts de Richard Zednik inscrits dans une victoire de 2-0 lors du septième match présenté à Boston.

«Il est toujours possible de surmonter un déficit de 2-0 ou de 3-1 dans une série», a-t-il raconté lorsqu’on l’a joint au téléphone à New York.

«Ça dépend jusqu’à quel point les joueurs sont prêts à tout donner pour renverser la vapeur. S’ils ne croient plus véritablement en leurs chances, ce sera peine perdue», a ajouté Kovalev.

La remontée du 19 février 2008

C’est toutefois le 19 février 2008, lors d’une partie contre les Rangers au Centre Bell, qu’il a vécu une remontée qui est passée à l’histoire.

Le Canadien avait touché la cible six fois après avoir tiré de l’arrière de 5-0 pour finalement l’emporter 6-5 en tirs de barrage. «J’avais marqué deux des buts. C’était grisant», se rappelle Kovalev.

Depuis le début des séries éliminatoires cette année, quatre formations l’ont emporté après avoir perdu les deux premiers duels.

En 1996, Kovalev jouait pour les Rangers lorsque ces derniers étaient parvenus à combler un déficit de 2-0 dans une série contre le Tricolore.

«On avait perdu les deux premières rencontres devant nos partisans avant de gagner les quatre suivantes. C’est à peu près tout ce dont je me souviens de cette série.»

«Je m’étais vraiment fait mal»

Kovalev n’a cependant rien oublié de la série contre les Bruins en 2004. Il avait été impliqué dans une controverse lors du quatrième match au Centre Bell. En troisième période, il avait reçu un coup de bâton sur une main, gracieuseté de Travis Green, près de la ligne bleue du Canadien.

Kovalev en avait échappé son gant et dans la confusion, Sheldon Souray était entré en collision avec lui, ce qui avait permis à Glen Murray de s’échapper et d’aller déjouer José Théodore pour le but de la victoire.

Furieux contre son coéquipier, Souray avait reproché publiquement à Kovalev d’avoir arrêté de patiner à la suite de ce coup de bâton. «Je n’avais pas feint une blessure, affirme encore aujourd’hui Kovalev. J’avais vraiment mal à la main.»

Rien n’empêche que celui qu’on surnommait l’Artiste en raison de l’habileté de ses mains s’était mis en marche lors de l’affrontement suivant permettant au Canadien d’effectuer sa remontée et de passer au tour suivant.

«Ce fut une remontée mémorable, a dit Kovalev, qui formait un excellent trio en compagnie de Saku Koivu et de Zednik. Toute l’équipe s’était regroupée et on avait causé une belle surprise.»