Avoir perdu les deux premiers matchs d’une série à l’étranger ne représente pas une nouveauté pour le Wild du Minnesota. Celui-ci se retrouve actuellement dans la même situation que durant la série de premier tour face à l’Avalanche du Colorado.
Cette fois, l’adversaire s’appelle les Blackhawks de Chicago et la tâche s’annonce encore plus difficile. Si la troupe de l’entraîneur-chef Mike Yeo utilise la même stratégie durant ce duel qu’au cours du précédent, il n’y aura pas de remontée.
Les champions en titre de la coupe Stanley sont tout simplement meilleurs et plus expérimentés que leurs rivaux de Denver.
Rien n’est impossible pour le Wild, mais voici cinq incontournables qu’ils devront suivre à la lettre.
1 – Le réveil des gros canons
Au cours des deux premières parties, les meilleurs joueurs des Hawks ont fait sentir leur présence. Pendant ce temps, ceux du Wild ne se sont pas présentés.
Les trois filets du Minnesota jusqu’ici ont été l’œuvre de Clayton Stoner, Kyle Brodziak et Cody McCormick.
Pour leur part, Zach Parisé et Jason Pominville ont chacun récolté une mention d’aide. Mikko Koivu, Matt Moulson et Ryan Suter ont été blanchis. Ces cinq patineurs ont affiché un différentiel combiné de -11 lors du deuxième match, dimanche.
Certes, le Wild doit compter sur un comité en attaque, groupe qui est appuyé par quelques jeunes talentueux en Charlie Coyle, Mikael Granlund et Nino Niederreiter. Toutefois, la contribution des vétérans est essentielle.
2 – Prendre l’avance
Battre les Hawks n’est pas facile et c’est encore plus ardu quand vous tirez toujours de l’arrière.
Le Minnesota a joué du hockey de rattrapage pendant toute la série, exception faite d’une période de 27 minutes. Ils n’ont jamais été en avance non plus.
Même si l’équipe a réalisé une remontée au cours du premier affrontement, la formule utilisée face à l’Avalanche n’est pas la recette idéale ici. Elle a eu peine à décocher des lancers durant la période initiale, dimanche. Chicago possède une excellente défensive et Corey Crawford est solide.
De plus, le jeu du Wild est trop lent, surtout quand il contrôle la rondelle en zone adverse. Ses adversaires ont bloqué plusieurs tirs et la circulation autour du filet n’a pas été assez importante. Des améliorations à cet effet sont envisageables.
3 – Profiter de son domicile
Saviez-vous que les Hawks avaient perdu le premier affrontement éliminatoire à l’étranger d’une série huit fois d’affilée ? Rassurez-vous, ils le savent bien et ils pourraient se servir de cela pour se motiver davantage.
À l’opposé, les joueurs du Wild pourraient avoir un petit élan, d’autant plus que leurs partisans risquent de répondre à l’enthousiasme des amateurs du United Center.
Le Wild a gagné ses trois duels à domicile pendant le tour initial et l’avantage de la glace a été un facteur déterminant jusqu’à présent.
Également, il a été solide à la maison lors du calendrier régulier (26-10-5), tandis que Chicago a totalisé plus de revers que de victoires à l’extérieur (19-14-8). Enfin, effacer un retard de 3-0, comme l’ont fait les Kings de Los Angeles contre les Sharks de San Jose, serait difficilement imaginable pour le Minnesota.
4 – Obtenir l’arrêt impossible
Le gardien Ilya Bryzgalov n’a pas été le point faible de sa formation jusqu’ici. Il serait facile de le blâmer en se fiant uniquement sur les sept buts qu’il a alloués en deux matchs.
Néanmoins, il présente un dossier misérable de 1-5, une moyenne de buts alloués de 3,90 et un pourcentage d’arrêts de ,830 depuis le début des séries. Également, il n’a pas été en mesure de réaliser le gros arrêt, un peu comme l’avait fait Ryan Miller, des Blues de St. Louis, face aux Hawks.
À l’autre bout de la patinoire, Crawford a réussi les arrêts importants au bon moment.
Rien ne peut autant changer le vent de côté qu’un gardien parvenant à voler une victoire.
5 – Provoquer l’adversaire
Les Hawks ont été parmi les plus punis de la ligue cette saison. D’ailleurs, ils ont été indisciplinés pendant la série contre les Blues, surtout parce que ceux-ci jouaient de manière physique.
Or, le Wild n’a pas la même robustesse que St. Louis, mais il compte quelques joueurs pouvant déranger et générer ainsi des jeux de puissance. Le retour de Matt Cooke, prévu pour la quatrième partie vendredi, ne devrait pas nuire.
Ce n’est pas facile de provoquer la colère d’un adversaire sans franchir la ligne de l’acceptable, mais ce ne serait pas une mauvaise chose de voir le Minnesota essayer d’énerver ses rivaux. Pour la suite, il lui faudra profiter des avantages numériques subséquents et de garder le contrôle de ses émotions.