Photo : Patrick Roy Crédit : Martin Chevalier / Agence QMI

LNH

«Saint-Patrick» à Montréal

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Le hasard a voulu que Patrick Roy soit à Montréal en ce jour de la Saint-Patrick.

Dans 24 heures, il disputera son premier match à titre d’entraîneur-chef de l’Avalanche du Colorado là où il a connu tant de succès.

Sollicité de toutes parts depuis son arrivée dans la métropole, Roy est cependant loin de s’en plaindre.

«C’est toujours flatteur d’avoir autant d’attention et de constater que les gens sont heureux de me voir revenir à Montréal», a-t-il indiqué à l’émission de la chaîne TVA Sports «Le premier trio» dans une entrevue avec Louis Jean et Renaud Lavoie, lundi. 

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Avant d’effectuer sa tournée médiatique, Roy a convié ses joueurs à une séance d’entraînement au Centre Bell, là où une bannière à son nom est accrochée dans les hauteurs de l’amphithéâtre.

«Je ne l’ai pas regardée quand j’étais sur la patinoire, mais je l’ai regardée quand je suis arrivé à l’aréna. C’est l’une des premières choses que j’ai faites. C’est quelque chose dont je suis extrêmement fier.

«Je suis reconnaissant envers l’organisation du Canadien d’avoir retiré mon chandail. À l’époque, cela m’a permis de renouer avec la grande famille du Canadien, ce que j’avais hâte de faire.

Des débuts fracassants

Comme le légendaire roi Midas, tout ce que touche Roy se transforme en or.

À sa première saison derrière un banc de la LNH, il est un candidat potentiel pour l’obtention du trophée Jack-Adams, remis à l’entraîneur-chef par excellence de l’année.

Et pour cause. Sa troupe accumule les victoires, comme en témoigne sa reluisante fiche de 44-19-5, ce qui lui confère le deuxième rang de la section Centrale, derrière les puissants Blues de Saint Louis.

L'impact de Bergevin

Bon prince, Roy attribue une partie du mérite au directeur général du CH, Marc Bergevin, qui a considéré sa candidature pour le poste d’entraîneur-chef de l’équipe avant de choisir Michel Therrien.

«La rencontre que j’ai eue avec Marc Bergevin a été très importante. Elle m’a ouvert les yeux. Elle m’a permis de réaliser que j’avais envie de vivre cette expérience-là. 

«J’ai aimé le professionnalisme de Marc Bergevin. Je comprenais aussi la décision du Canadien d’y aller avec un entraîneur qui avait un certain vécu, une certaine expérience.

«Ça n’a pas été un deuil difficile à faire. Il y aura toujours une autre occasion à un autre moment.»

Des fleurs pour Allaire et Varlamov

Sans se vanter, Roy s’attendait à ce que l’Avalanche connaisse du succès.

«Est-ce que je suis surpris? La réponse est non. Je m’attendais à ce qu’on connaisse une belle saison, a-t-il assuré.

«Un élément qui a été extrêmement important, c’est la sélection des entraîneurs adjoints André Tourigny, Mario Duhamel et Tim Army. François Allaire (l’entraîneur des gardiens) a également joué un rôle très important.

«On est chanceux que François Allaire ait accepté de venir travailler avec Semyon Varlamov, qui est de loin notre meilleur joueur depuis le début de la saison.

«Les statistiques ne mentent pas dans bien des cas. Dans le hockey d’aujourd’hui, un gardien doit maintenir un taux d’efficacité de ,920 s’il veut amener son équipe dans les séries éliminatoires.

«C’est ce que fait Varlamov. C’est aussi ce que fait Carey Price avec le Canadien.»

Main dans la main

Roy a aussi tenu de bons mots à l’égard de ses joueurs. 

«J’aime beaucoup le noyau de joueurs en place. J’ai un groupe qui travaille fort, avec lequel j’ai bâti une relation basée sur le respect et la confiance. Nous formons un partenariat, ce qui est très important pour moi. Le système de jeu n’est pas fait pour les entraîneurs, mais pour les joueurs.

«Durant mes dernières saisons dans la LNH, j’ai réalisé que les joueurs d’aujourd’hui ont besoin de se sentir épaulés et de savoir qu’ils peuvent venir dans ton bureau pour jaser. Ils veulent sentir que l’entraîneur est derrière eux.

L'émule de Hartley

«C’est l’approche que je souhaitais avoir. Bob Hartley avait des tendances comme celle-là.»

Comme Hartley à l’époque où il a dirigé Roy, avec qui il a d’ailleurs remporté la coupe Stanley en 2001, l’ancienne gloire du Tricolore sait comment soutirer le meilleur de ses joueurs. Et ça rapporte.

Reste à voir si Roy saura conduire l’Avalanche vers les grands honneurs dès cette année.