Georges St-Pierre

Photo : Georges St-Pierre Crédit : Agence QMI

UFC

GSP : une décision dictée par le dopage

Publié | Mis à jour

Grand manitou de l’Ultimate Fighting Championship, Dana White a intérêt à faire du ménage dans son organisation s’il souhaite revoir Georges St-Pierre dans l’octogone.
 
Le chat est sorti du sac, mardi, lors d’une annonce de partenariat entre le combattant d’arts martiaux mixtes et la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec : le laxisme des dirigeants de l’UFC en matière de dopage fait partie des raisons principales ayant poussé GSP à prendre une pause.
 
«Je ne suis pas fâché, mais déçu, a-t-il indiqué. Ça m’a dérangé énormément. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai arrêté. Ce n’est pas vraiment pour servir une leçon à qui que ce soit, parce que ça me pénalise moi aussi.»
 
St-Pierre blâme notamment la situation qui a précédé son combat l’opposant à Johnny Hendricks, en novembre, où les tests antidopage ont été bâclés par son adversaire. L’Américain a même suggéré que GSP multipliait ses démarches alors qu’il faisait peut-être lui-même usage de produits dopants.
 
«Moi, je voulais faire quelque chose pour aider les gens qui sont honnêtes dans leur sport, a-t-il soutenu. Et croyez-moi ou pas, je n’ai jamais pris de drogue de ma vie. Je suis prêt à passer un détecteur de mensonges, je m’en fous. Je suis pour les tests antidopage.»
 
Améliorer la santé du sport
 
En laissant savoir ce qui le tenaille, le Québécois de 32 ans a fait bien attention de ne pas accuser personne directement.
 
«Je n’accuse pas personne de prendre des stéroïdes et je ne juge pas personne», a-t-il dit.
 
«J’ai des informations à l’interne. Je suis un athlète et je sais ce qui se passe», a toutefois ajouté St-Pierre.
 
En attendant d’éclaircir la situation, St-Pierre a témoigné de son désir d’en faire un peu plus pour la santé des sports de combat en parrainant six étudiants-athlètes.
 
Par le biais de la Fondation Georges St-Pierre, et en collaboration avec la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec, Camélie Boisvenue (karaté), Francis Carter (lutte), Xavier Gagnon (boxe), Amélie Henry (taekwondo), Naomi Moindrot-Zilliox (escrime), Gueorgui Poklitar (judo) recevront un total de 45 000$ sur trois ans.
 
«Exceller dans un sport de haut niveau tout en poursuivant ses études est un défi de tous les jours auquel j’ai moi-même fait face dans ma jeunesse», a notamment indiqué St-Pierre, à ce sujet.
 
Le tout, sans dopage, faut-il préciser.